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"Le Conseil constitutionnel a sauvé notre démocratie"

Georges Ibrahim Tounkara
7 mars 2024

L’heure est à la décrispation au Sénégal après l'annonce de la date de la présidentielle. Le Conseil constitutionnel a sauvé la démocratie selon le professeur Maurice Soudiek Dione.

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Macky Sall et Amadou Ba le candidat de la majorité présidentielle, le 21 décembre 2023
La présidentielle au Sénégal devrait se tenir fin mars 2024 Image : SEYLLOU/AFP/Getty Images

On en sait un peu plus sur la date de l’élection présidentielle au Sénégal.

Ce sera le 24 mars, comme proposé par le président Macky Sall, ou bien le 31 mars, comme annoncé par le Conseil constitutionnel.

Deux annonces faites ce mercredi (06.03.2024) et qui vont certainement apaiser le climat politique après des semaines de tensions, à la suite du report à décembre d’un scrutin initialement prévu le 25 février dernier.

L'élection aurait lieu en tout cas avant l'expiration du mandat du président Macky Sall le 2 avril, l'un des éléments primordiaux de la crise, un large front de l'opposition et de la société civile soupçonnant Macky Sall de chercher à s'accrocher au pouvoir.

Un deuxième tour, probable en l'état actuel des candidatures, mais pour lequel aucune date n'a été communiquée, se tiendrait avant ou après le 2 avril.

"Le Conseil constitutionnel a sauvé notre démocratie"

Des enseignements à tirer...

Cependant, une décision du Conseil constitutionnel publiée mercredi dit que, dans la mesure où le premier tour aurait lieu avant la fin du mandat, le président Sall resterait à son poste jusqu'à l'installation de son successeur.

Pour l’analyste Maurice Soudieck Dione, professeur agrégé en sciences politiques à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis, la date du 31 mars, fixée par le Conseil constitutionnel, devrait être celle du scrutin présidentiel.

Joint par la DW, il explique que "les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d'aucune voie de recours et s'imposent à tous les pouvoirs publics. Cette date du 31 mars permet aussi de respecter les 21 jours de campagne électorale comme prévu par le code électorale". Cliquez sur l'image pour écouter son interview.

L'analyste revient aussi sur quelques enseignements que l'on pourrait tirer de cette crise politique que le Sénégal connaît. 

Il note notamment "les effets pernicieux del'hyper présidentialisation" et estime que "le Conseil constitutionnel a sauvé la démocratie sénégalaise et Macky sall a beaucoup écorné sa propre image avec ses errements."

 

Georges Ibrahim Tounkara Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welle