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Mali : une centaine de personnes enlevées à Dimbal

Mahamadou Kane
8 décembre 2023

Elles ont été kidnappées par des groupes armés non identifiés sur l'axe Bankass-Bandiagara, dans le centre. Les ravisseurs demandent une rançon.

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Une femme travaille sur un marché près de la Mosquée de Djenne
Le Mali est en proie depuis 2012 aux agissements des groupes terroristes et aux violences des groupes proclamés d'autodéfenseImage : Michel Renaudeau/IMAGO

Les hommes armés qui ont intercepté et enlevé les passagers de quatre bus, sur la route nationale 15, viennent de transmettre une demande de rançon de 120 millions de francs CFA pour libérer une centaine de personnes, des femmes et des enfants pour la plupart.

"La délégation du cercle de Bankass a rencontré le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, le ministre de la Réconciliation, le colonel Ismaël Wagué", confirme Oumar Tessougué, secrétaire administratif du comité local de la jeunesse de Dimbal, dans le cercle de Bankass, dans le centre du pays. 

Plan d'une rue à Gao, au Mali
La crise sécuritaire au Mali s'est propagée au centre ainsi qu'au Burkina Faso et au Niger voisins,Image : Blondet Eliot/ABACA/picture alliance

"Mais jusqu’à présent, personne ne parle. Ils se taisent sur la situation sécuritaire de notre pays, qui est le pays dogon", ajoute au micro de la DW Oumar Tessougué.

Dégradation de la situation sécuritaire

Des négociations sont toujours en cours entre les ravisseurs et les notables du pays dogon. Désormais, le motif de ces enlèvements est connu puisqu’une somme d’argent a été réclamée, mais l’identité des ravisseurs reste inconnue.

Les jeunes du cercle de Bankass avaient prévu de manifester mardi (05.12) pour protester contre la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays dogon. Mais la manifestation a finalement été annulée.

"C’était juste pour observer encore un bout de temps, mais aussi pour faciliter les négociations en cours en vue de la libération des otages. C’est la raison pour laquelle, les forces vives de notre localité avec pratiquement toutes les couches, notamment les chefs de village, les religieux entre autres, ont pris cette décision. C’est à l’issue de cette rencontre que la décision a été prise", explique Mamoutou Guindo, président du comité local de la jeunesse du cercle de Bankass.

Les explications de notre correspondant Mahamadou Kane.

"L’Etat malien doit assurer la protection des personnes"

La situation est aussi suivie de près par le président de la commission nationale des jeunes de Ginna Dogon, Bocary Guindo.

Celui-ci interpelle "le gouvernement, l’Etat malien doit assurer la protection des personnes ainsi que leurs biens sur cette route. Elle est unique et spéciale. C’est une route qui relie l’ensemble de la région au reste du Mali. Si la seule route qui joue ce rôle dans le pays dogon ne peut être pratiquée, je trouve cela très grave."
Pour l’instant, aucune autre information n’est parvenue concernant les négociations avec les ravisseurs, ou une possible libération prochaine des dizaines de personnes enlevées en pays Dogon.