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PolitiqueTerritoires palestiniens

Une délégation israélienne au Caire pour des négociations

Kossivi Tiassou | Avec agences
13 février 2024

Les discussions sont censées porter sur un accord de trêve et la libération d'otages. Et sur le plan diplomatique, la pression s'accentue sur Israël pour protéger les civils de Rafah.

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Bombardement sur Rafah
Bombardement sur Rafah. Les Etats-Unis, principal allié d'Israël, s'opposent à une opération à grande échelle sans solution pour les civils coincés à la frontière fermée avec l'Egypte à l'extrême sud du territoire. Image : SAID KHATIB/AFP

De nouveaux pourparlers sont annoncés en Egypte avec des responsables israéliens, américains, qataris et égyptiens, sur un accord de trêve dans la bande de Gaza.

Parmi les délégués israéliens, il y a le chef du Mossad (le service de renseignement extérieur israélien), David Barnea, et le chef du Shin Bet (service de sécurité intérieure), Ronen Bar.

Au Caire, ils rencontreront notamment Richard Burns, le directeur de la CIA, l'agence centrale de renseignement américaine, et le Premier ministre qatari Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, également chef de la diplomatie de son pays et négociateur de plusieurs accords de cessez-le-feu à Gaza par le passé.

Pression des Etats-Unis

Pour l'instant, officiellement, aucune délégation du Hamas n'a été annoncée pour participer à ces discussions indirectes parrainées par le Qatar et l'Egypte, d'après des sources proches du mouvement palestinien au pouvoir dans la bande de Gaza.

Selon les médias israéliens, les Etats-Unis ont beaucoup fait pression ces derniers jours pour qu'Israël participe à ces discussions, alors que le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'y refusait jusqu'ici, jugeant "délirantes" les propositions du Hamas pour un cessez-le-feu.

Une mère et son enfant blessé à Rafah.
Des centaines de milliers de personnes ont cherché refuge à Rafah sur ordre d'Israël.Image : MOHAMMED ABED/AFP

Le mouvement palestinien a évoqué un possible cessez-le-feu d'"environ six semaines", une première phase qui permettrait de discuter d'un échange entre les otages retenus à Gaza et les femmes et enfants palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.

Benjamin Netanyahu a juré de "détruire le Hamas" après les attaques terroristes du mouvement islamiste en Israël, le 7 octobre dernier, et a affiché sa détermination à poursuivre les opérations militaires dans la bande de Gaza.

Le sort du Rafah inquiète

La récente décision du Premier ministre israélien d'ordonner la préparation d'une offensive sur la ville de Rafah, où s'entassent plus de 1,3 million de Palestiniens, dont plus d'un million de déplacés du conflit, est vivement critiquée.

"Je voudrais le souligner une nouvelle fois : le droit de légitime défense s'applique et des pays comme Israël ont le droit de se défendre contre le terrorisme. Mais cela n'inclut pas l'expulsion. (Le secrétaire d'Etat américain) Antony Blinken et moi-même avions donc clairement indiqué, en marge du sommet du G7 à Tokyo, qu'il devait y avoir des lieux sûrs pour la population civile de Gaza", a déclaré la cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock, qui a appelé Israël à garantir des corridors sûrs pour la protection des civils à Rafah.

Les Nations unies craignent un bain de sang dans cette ville du sud du territoire adossée à la frontière, fermée, avec l'Egypte.

Les Etats-Unis ont de leur côté réitéré leur opposition à une opération militaire israélienne à grande échelle à Rafah, sans plan de protection "crédible" des civils.

De nombreux pays appellent à un accord de trêve portant notamment sur une nouvelle libération d'otages, une première trêve ayant permis, fin novembre, un échange de dizaines d'otages contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël.